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histoires provençales
27 novembre 2007

Le cochon de lait

Il était une fois, dans la Provence de l’après-guerre, une famille pauvre de 9 enfants (en Provence prononcez « pôvre »).Le héros de l’histoire, l’un des plus jeune, nous l’appellerons

EC. C’est un enfant vif et presque blond, les cheveux courts pour éviter la prise dans les bagarres avec ses frères, un pantalon coupé et des genoux égratignés, signe de bonne santé. Le père de famille, au chômage et avec une propension pour le vin rouge (malheureusement très bon en Provence), avait du mal a remplir le garde-manger. Il est vrai que l’après-guerre a été longue, une fois fini les chwingum des américains.

Les repas devant les assiettes presque vides étaient mornes quand un beau jour, le père de famille eu une idée mémorable :- Nous allons acheter un petit cochon, nous l’engraisserons avec les restes et nous le tuerons à Noël, ainsi nous aurons viande et charcuterie.

C’était une fausse bonne idée, les restes avec 9 enfants à table étaient une utopie, une vue de l’esprit.

Le cochon nouvellement acquis, fût le locataire de l’écurie desserte, avec une porte en bois pour l’empêcher de s’enfuir. Mais l’animal, avec une soupe si claire qu’il aurait pu se laver dedans, mourait de faim, au moins autant que tout le monde dans la maisonnée.

Pour se nourrir et se repaître des glands juteux sous les chênes, il devait franchir la porte ; l’instinct faisant le reste, il ne fit presque qu’une bouchée de l’huis.

Bref, une fois enfui, toute la famille courrait la campagne à la recherche des précieux jambons ; une fois l’animal repris, on rafistolait la porte, fragile obstacle avant les chênes.

Le scénario se répéta plusieurs fois durant l’année ;mais le cochon courrant tout le temps avec la famille au complet à sa suite, ne profitait guère de sa pitance ou des glands, et fit plus de muscle sec que de gras(ce qui est pourtant bien vu chez un cochon) .

Au bout d’un an le père du se résoudre à ce que son cochon, grand amateur de portes de grand air et de sprint, ne grossirait plus.

Maigre comme un carton, il passa sous le couteau du boucher, 35 kilos en tout, ce qui établit un nouveau recors français ; le cochon nain était né et péri bien malgré lui.

Il n’eu pas de remplaçant. …………

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